top of page
  • Photo du rédacteurAnnamel

Les nouvelles chroniques d'Annamel : chronique de chroniques…

Dernière mise à jour : 31 oct. 2021




Je n’y arrive plus.

Voilà des mois que j’essaie mais je n’y arrive plus.

Je n’arrive plus à cuisiner hors de mes sentiers battus.

Je n’arrive plus à écrire car mes mots sont trop vieux.

J’ai fait des tentatives de chroniques, pourtant.

En voici quelques-unes :


Vide fertile…

C’est un concept réconfortant, le vide fertile. En surface il ne se passe rien mais en dessous, à mon insu, quelque chose se digère, quelque chose se prépare à éclore. Il faut ce temps de latence, cette sensation de tourner en rond pour laisser émerger un autre possible, une moi augmentée. Après des mois de vide, je m’interroge : ce qui se trame est d’une telle densité qu’il faut bien plus que ces longs mois pour le porter à maturité ? Et si mon vide fertile à moi était un vide stérile ?


J’ai un potager. C’est la deuxième année que je le bichonne. L’an dernier, à cause du confinement, j’ai planté trop tard. Fin octobre mes tomates, toujours vertes, ont fini en confitures. Cette année, j’ai fait tout bien : j’ai planté au printemps après le gel, mis en place l’arrosage automatique, surveillé et encouragé au quotidien avec toute la bienveillance de l’apprentie…et, franchement, on est loin de l’autonomie alimentaire. Ca pousse de partout, ça fleurit, ça grimpe…mais ça ne donne pas grand-chose à manger.


Pas loin du potager, il y a le compost. Il fait le job d’absorber nos déchets organiques. Sur le compost, avant d’arriver au potager, une plante géante a émergé. Une plante que personne n’a planté. Une plante que personne n’a arrosé. Une plante de conte de fée. Avec des feuilles énormes, des fleurs exubérantes. Une plante à la santé insolente. Des potimarrons en sont sortis. Trois potimarrons joufflus et rigolards.


Ce qui pousse le mieux c’est ce que l’on n’a pas planté ?

Vide fertile …



Mon chemin qui ne va nulle part…


Lu sur Linkedin : « les « hauts potentiels intellectuels et émotionnels sont plus exposés au bore out que les autres. Il faut, pour les motiver, régulièrement leur offrir des pages blanches professionnelles ».

Un jour, je me souviens, j’ai été un haut potentiel. Je ne sais pas bien si c’était intellectuel et/ou émotionnel. Ca n’a pas duré longtemps. Le jour d’après j’étais déjà une senior.

Je ne sais pas pourquoi j’aime bien l’idée de s’offrir une page blanche.

J’aime aussi ce chemin de pierre qui serpente sur les collines de Château Lacoste et qui ne va nulle part.

Mais c’est peut-être plus intellectuel qu’émotionnel…



Il ne faut pas confondre ralentir et s’arrêter…

Une de mes précédentes chroniques portait sur « c’est pas grave », mantra de l’époque. Aujourd’hui je pourrais rédiger une nouvelle chronique autour de « c’est pas grave, mais quand même !... ».

Ca oscille.

Entre c’est pas grave et quand même !

Entre mauvaise conscience : « je suis en quasi faillite mais y a des situations pires que la mienne » et désarroi « c’est dur quand même de ne pas gagner d’argent, et pas seulement pour l’argent, pour les rencontres, pour l’estime de soi, l’ouverture au monde, la relation aux autres… ».

Entre urgence et patience.

Entre repli et relance.

Entre bluff et honnêteté.


Bon, on va pas se mentir comme on dit aujourd’hui, mon chiffre d’affaires depuis 20 mois est lilliputien. Le télétravail a transformé les occasions festives (team building, pots de départ, séminaires…) en apéro zoom et les occasions de faire la fête entre amis (anniversaires, cousinades…) en (micro)kilos pris chacun dans nos coins.

Quant aux cours de cuisine, ils n’ont rencontré qu’un micro public. Comme les livres de Chroniques ou de cuisine, sortis en plein confinement, ils n’ont fait que de micro recettes.

Donc, on va pas de se mentir (bis), j’en appelle à projets : anniversaires en retard, crémaillères, cousinades,… car, comme dit le sage « mieux vaut faire la fête que faire la tête » !


Voilà…

Je n’y arrive pas ?

A suivre…



178 vues
bottom of page